Le maire de Budapest autorise la Pride malgré l’interdiction policière
Le maire de Budapest a donné son accord pour l'organisation de la marche des fiertés (Pride) le 28 juin. Ce faisant, il s’oppose à l’interdiction prononcée par la police sur base d’une récente loi anti-LGBTQ+ adoptée par le gouvernement nationaliste de Viktor Orbán. Le chef de la police estime qu’il n’est pas exclu que des mineurs de moins de 18 ans soient exposés, lors de l’événement, à des comportements interdits par la loi.
En avril, le gouvernement nationaliste a adopté une loi interdisant tous les événements LGBTQ+, tels que les marches des fiertés. Les participants risquent une amende maximale de 500 euros, qui sera reversée à la protection de l’enfance. La police pourra également identifier les contrevenants à l’aide de la reconnaissance faciale.
Très vite, des incertitudes ont surgi quant à la tenue de la marche des fiertés prévue le 28 juin à Budapest. Le gouvernement souhaitait l’annulation de l’événement, mais les organisateurs ont confirmé qu’il aurait bien lieu. Il a également été indiqué que l’événement pouvait se tenir car il s’agit d’un événement municipal, ne nécessitant donc pas d’autorisation des autorités nationales.
Le gouvernement a alors précisé que c’était à la police de juger si l’événement pouvait avoir lieu. Comme la police a évalué la marche sur base de la loi encadrant les rassemblements LGBTQ+, le chef de la police a décidé d’interdire l’événement.
« La police, agissant dans le cadre de sa compétence en matière de rassemblements publics, a interdit la manifestation », peut-on lire dans une décision publiée sur le site de la police. Un recours peut être introduit auprès de la Cour suprême.
Cette semaine, le maire Karácsony a intégré la Pride dans un festival plus large dédié aux libertés, désormais appelé en hongrois "Fierté de Budapest", dont la marche fait désormais partie.
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